Brantôme

11 janvier 2012

Brantôme, dans le Périgord vert; une falaise en croissant surmontée d'un écrin boisé au pied de laquelle s'élève son abbaye et se love sa rivière Dronne qui entoure la cité : La Venise du Périgord est une île.

Ce fut une histoire incroyable qui commença au temps lointain de ce peuple que l'on appelait les Celtes. Le seigneur du lieu réunit le conseil des sages pour rechercher un nom à la mesure de cet éden terrestre où régnaient le calme et l'harmonie. "Bien-aimés, cette cité que vous avez créée doit recevoir un nom digne de l'éternité, par l'eau et le rocher je la nomme pour vous Brantôme et je vous le dis, prenez-en grand soin. " Ainsi le sort en fut jeté et la belle vous accueille encore aujourd'hui.

La Dronne à l'eau si pure et où circule des bateaux aux moteurs électriques.

Des boutiques troglodytes sous la falaise et au loin la porte dite " des réformés "qui fermait au nord, l'ensemble abbaye et château abbatial.

C'est en longeant la rivière que nous allons découvrir la ville.

L'Abbaye Bénédictine de Brantôme fut fondée en l'honneur de St Pierre et St Sicaire par Charlemagne au début du IX ème siècle.

L'église abbatiale a été reconstruite au XII ème siècle remaniée au XIII ème siècle, reconstruite au XV ème siècle et radicalement restaurée (à partir de 1850) par l'architecte Paul Abadie, élève de Viollet-le-Duc.

"Brantôme", homme d'épée, Abbé commendataire de 1558 à 1614, chroniqueur (auteur entre autres des célèbres Dames Galantes) sauva sa ville des guerres de religion.

Son buste a été inauguré en 1895 sur cette fontaine du XVIIème siècle.

" Philosophe, c'est là tout au bout du couvent dont la Dronne baignait la façade au levant, qu'en ce castel perdu l'été sous les grands ormes , laissant ta moynerie à ses bouquins énormes, tu faisais librement jaser tes souvenirs..."

Ce pavillon et la tour ronde étaient autrefois reliés par une porte avec chemin de ronde. De la tour, une muraille rejoignait la falaise. L'ensemble formait la défense sud de l'abbaye et du château abbatial.Elle aurait été construite aux environs du XII ème siécle. Au dessus de la tour se trouve un cluzeau qui permettait de stocker le grain, et éventuellement de servir de poste de garde.

Ce pavillon, pur produit de la Renaissance Italienne, a été construit vraisemblablement à la place d'une tour au début du XVI ème siècle par Pierre de Mareuil dont on voit encore les anciennes armoirie au dessus de la porte.

Construit par Pierre de Mareuil (Abbé commendataire 1538-1556) début du XVI ème siècle pour accéder au jardin dit "Jardins des Moines" qu'il venait de créer.

Il doit sa forme originale et ses redans (avant becs) à la nécessité d'enjamber la Dronne et son bief, de résister à cette rivière parfois impétueuse.

Le "Jardin des Moines", créé au XVI ème siècle par l'Abbé commendataire Pierre de Mareuil, était entouré de murs dont il reste la trace sur les côtés des trois reposoirs subsistants.

Reposoirs dont l'architecture au goût italien célèbre les ordres antiques : colonnes cannelées, chapiteaux corinthiens, frises des pilastres qui se prolongent sur l'arc, ntablement et corniches à modillons.

Cette passerelle repose sur deux piliers élevés en pierres du pays. Elle a été réalisée en 1895 par Jean Borie, artisan taillandier local, sur les conseils des ateliers Eiffel de Paris. Elle est venue remplacer le gué des " Peyrats "nom des grosses pierres qui permettaient le passage, afin de: " faciliter les pieux pélerinages au champ des repos ".